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Extraits d’un témoignage du Frère Marc Maheu



Frère Marc Maheu, un compagnon de mission au Japon, a pris la peine et le temps de nous envoyer quelques pages de texte. Nous ne reprenons pas ce qui a été dit plus haut mais nous ajoutons cette note d’un confrère qui a vécu avec le Frère Philippe

Frère Maurice, Jacques Lapointe



Mon premier contact avec le Frère Philippe remonte à juin 1951, alors que j’entrais au Mont-de-La Salle. J’arrivais du juvénat de St-Jérôme et Frère Philippe finissait son noviciat. Nous fûmes deux mois ensemble. Le souvenir que je garde de lui est qu’il était très distingué, fin causeur et qu’il présidait les prières avec calme et piété.

En mai 1968, je le retrouvai à Kagoshima où il enseignait la langue anglaise. Il quittait cette année-là pour des études au Canada et à Rome. C’est ainsi que j’héritai de ses classes de 10e année. La réputation que Philippe laissait était excellente, tant parmi le corps professoral que parmi la gent écolière. C’est là qu’a débuté cet échange amical et profond avec nombre de ses anciens, cette relation qui devait s’accroître avec les ans et continuer même jusqu’aux derniers moments.
En 1966, le Frère Marcel Petit acquérait un emplacement situé à Mikarino, dans la préfecture de Nagano. Il voulait en faire un centre de repos pour les jeunes frères aux études. Avec le temps, Philippe prit cela en charge. Il y invitait Frères, amis et anciens et prenait contact avec les voisins. Sous peu, il fallait agrandir pour accueillir plus de personnes, surtout à l’été. Des prêtres y amenaient aussi des groupes de jeunes et de chrétiens. Peu de confrères répondaient à l’invitation à cause de la distance (deux des trois communautés sont à des distances prohibitives), du peu de temps, d’autres occupations ou du manque d’intérêt. Pour ma part, je suis allé aider maintes fois. Le camp servait de base pour rayonner : visite d’un musée, randonnées, spa, etc.

Le dialogue entre confrères centrés sur d’autres aspects de la mission et Frère Philippe qui développait un style bien à lui ne fut pas toujours facile. Il se sentit sans doute incompris parfois et il en fut ainsi de certains vis-à-vis de lui. Parfois les visions fondamentales ou les longueurs d’onde étaient trop différentes.

Frère Philippe fut certainement bouleversé et dévasté lorsqu’il a été décidé de vendre Mikarino. Ce fut une épreuve difficile, la première parmi d’autres qui suivirent. Ses plans pour le futur s’estompaient. Après 25 ans à Hino, les supérieurs lui demandaient de quitter Hino pour aller enseigner à Hakodate, ce qui lui fut pénible d’accepter après avoir été éloigné d’une salle de classe durant de nombreuses années. Prenant son courage à deux mains, il obéit et fut deux ans dans cette ville du nord avant de devenir directeur de la communauté de Sendai. La vente de Hino l’attristait également comme aussi le plan de détruire la désuète maison qu’habitaient les Frères à Sendai après la construction d’un édifice neuf comme centre provincial. Ces événements ont sans doute précipité son projet qui commençait à mûrir de retourner au Canada pour y rendre service pendant qu’il était encore en santé et pour passer du temps avec les siens.

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